Depuis sa création, Ixiade envisage la formation comme une composante fondamentale de ses activités, indissociable du travail de terrain, en constante évolution.
Le point sur les enjeux, les méthodes et les projets en cours avec Pascal Pizelle et Isabelle Fournié, associés.
Quelle type de formations proposez-vous, et pour qui ?
PP : Nous proposons une quinzaine de formations. Elles ont pour point commun d’aborder des problématiques liées à l’innovation en apportant des méthodes et des outils concrets. Nous y abordons différentes questions sous l’angle de l’étude, de la stratégie, du management, du design et de l’ergonomie. En moyenne, les formations durent de 2 à 4 jours. Elles s’adressent notamment à des équipes en R&D, marketing ou innovation. À la différence d’une université ou d’une école, nous ne proposons que des formations très opérationnelles, toujours illustrées par l’exemple. Cela passe surtout par la mise en situation des participants. Ensemble, nous réfléchissons et envisageons la mise en œuvre de méthodes et outils adaptés au contexte de chaque organisation.
IF : Il nous arrive régulièrement de travailler sur des projets réels apportés par les participants. Dans certains cas, nos formations s’apparentent à du coaching d’équipe-projet. Aussi, nous sommes en mesure de proposer ces modules en entreprise unique ou pour un groupe de personnes venus d’horizons variés. Grâce à notre expérience, nous envisageons chaque formation comme un partage, une transmission de savoirs, de savoir-faire et de savoir-être.
Pourquoi proposer 3 nouvelles formations à la rentrée ?
PP : Nous suivons les évolutions des marchés. Par exemple, notre nouvelle formation sur les usages s’inscrit pleinement dans les enjeux actuels : Uber et assimilés font apparaître de manière forte les liens entre nouvelles technologies et nouveaux usages. Chez Ixiade, nous proposons d’imaginer les usages dans 15 – 20 ans, de bâtir les scénarios plausibles, au-delà des seules approches statistiques. Dans ces formations, nous partageons avec les participants les grands principes de la prospective des usages de manière interactive, avec des exemples.
Comment vous formez-vous en tant que formateur ?
PP : Il y a trois voies : le terrain, la formation continue et le travail de contribution à la connaissance.
D’abord, nous sommes tous experts dans notre domaine. Notre quotidien : innovation UX, stratégie, étude, design. En plus de cette expérience, nous nous formons régulièrement à l’extérieur afin de rester à la pointe dans chacune de nos spécialités.
Par ailleurs, nous sommes associés à un laboratoire de recherche en psychologie. Actuellement, nous développons avec celui-ci des méthodes pour la prise en compte des émotions dans la conception et l’évaluation des innovations. Concrètement, nous avons des doctorants qui travaillent avec nous. On fixe un cadre de recherche, on les accueille, on les finance. Nous utilisons la connaissance nouvelle, mais nous y contribuons également, dans une certaine mesure.
En ce moment, nous participons à un projet sur 7 ans lié à la pédagogie de l’innovation, mené en collaboration avec l’Université de Grenoble-Alpes, HEC Montréal, l’Université de Bangkok et d’autres partenaires. Par ce biais, nous restons toujours en contact avec les grands enjeux de l’innovation pédagogique.
Quel est l’intérêt de proposer ces formations pour votre entreprise ?
PP : C’est d’abord un gage de crédibilité. Le fait de former permet de clarifier et structurer sa propre pensée. Cela oblige à aller chercher plus loin, à élever notre niveau d’exigence. C’est donc une bonne garantie pour nos clients car si nous sommes capables de transmettre, cela signifie que nous maîtrisons l’ensemble des connaissances nécessaires à l’exercice de nos activités.
IF : D’un point de vue plus prosaïque, une formation peut créer un premier contact avec un client potentiel, permet d’apprendre à se connaître. Une formation peut déboucher sur un accompagnement à la réalisation d’un projet.
Mais si vous formez quelqu’un, a-t-il encore besoin de vos services ?
IF : Bien entendu. Il faudrait plusieurs années pour former quelqu’un à la complexité de nos métiers. C’est là toute la différence entre savoirs, savoir-faire et savoir-être. L’expérience prouve, au contraire, que si un client, suite à une formation, comprend mieux l’intérêt de vos méthodes, il aura davantage envie de faire appel à vos services. Il est évident que l’on peut plus facilement échanger avec une équipe qui a « compris » un processus, une méthodologie ou la finalité d’un outil. Après une formation, on partage un cadre commun.
Quelle est selon vous, la meilleure qualité pour un formateur ?
PP : La capacité d’évoluer. Il faut savoir adapter les formations aux besoins des clients, au niveau des participants, aux problématiques de l’entreprise, aux manières de communiquer, au temps à consacrer à cela. Et surtout ne jamais oublier qu’une formation, c’est un investissement en temps et en argent pour l’entreprise ou les participants. Cet investissement doit être récompensé par une capacité opérationnelle.
Toutes les formations sur : http://www.yoomaneo-dev.ovh/fr/formations